Le bois du roi - Un chemin forestier en sursis
Le vendredi 23 juillet 2010 notre association a reçu trois membres du bureau directeur de l’association Valois Environnement pour
faire le point sur le projet d’installation du CSDU à l’intérieur du Bois du Roi et à 800 mètres des habitations de la ville d’Ormoy Villers.
Actuellement malgré des rumeurs distillées par certaines sources, rien n’est encore fait. Les pouvoirs publics (la préfecture de
Beauvais) n’ont pris aucune décision.
L’association Valois Environnement demande toujours un débat avec les élus d’Ormoy villers, de Péroy les Gombries, les dirigeants
des sociétés PICHETA /COSSON et une filiale de COLAS.
Revenons sur les caractéristiques du centre technique d’enfouissement et les risques potentiels sur la santé de la population, de
la faune et la pollution de la flore.
En contradiction des directives du grenelle de l’environnement, le projet se situera en bordure d’un site classé natura 2000. La
problématique est semblable à celle de l’installation de la centrale à gaz de Verberie prés d’un secteur préservé avec la modification préalable du
plan local d’urbanisme (PLU) effectuée par la municipalité. Ce projet était vivement contesté par les habitants de Verberie.
L’accès des poids lourds transportant les déchets se fera après l’aménagement d’un chemin forestier en véritable voie de
circulation large de 6 à 8m nécessitant l’abattage de nombreux arbres.
200 camions parcourront journellement la Départementale D136 déjà passablement encombrée à certains moments de la journée. Ils
s’ajouteront à la circulation des véhicules légers et des autobus avec des risques potentiels d’accidents.
De nombreux citadins se promènent dans le bois et apprécient la beauté du site, qui sera à terme défiguré à la suite des
transformations imposées par l’installation du centre de stockage de déchets de classe 2. De plus la coulée verte, prévue de longue date, sera également amputée de plusieurs kilomètres.
Dans cette décharge sera entreposée, triées et valorisée une partie des 300 000 tonnes de déchets industriels et de déchets
d’activités économiques provenant de la région parisienne (DEA - déchets de la restauration et des magasins d’alimentation).
Suivant le rapport de l’ingénieur civil des mines de Paris, conseiller municipal à Nanteuil le Haudouin, ville proche du Bois du
Roi, toutes les précautions sont réunies pour éviter la contamination de la nappe phréatique alimentant plusieurs villes aux alentours.
Cette affirmation est trop optimiste. En effet les lixiviats, malgré la pose d’une géomembrane de protection et la composition
des sols soit disant imperméables, ont tendance à s’écouler en dehors de l’excavation (en moyenne 10 litres par jour et par hectare) et cette infime partie pourra polluer irrémédiablement la
nappe phréatique. Par ailleurs l’installation d’un système de récupération du biogaz laisse échapper au moins 50% de ce gaz dans l’atmosphère.
Tout est réunit pour détruire la qualité de la vie des habitants d’Ormoy villers sans réel avantage. De plus les dirigeants des
entreprises impliquées dans l’affaire, frisant l’inconvenance, et prenant les habitants de la région pour des imbéciles, expliquent que l’implantation d’une décharge à proximité, aura un impact
positif sur le marché immobilier (une première !).
Les emplois induits par le centre d’enfouissement technique seront d’un nombre réduit, sans certitude qu’ils soient locaux (8
emplois) et une fraction ridicule des revenus sera perçue par la municipalité d’Ormoy Villers (10% de la totalité) Ces avantages n’en valent pas la chandelle.
Tous les bénéfices de cette installation seront attribués aux dirigeants des sociétés impliquées dans ce projet et les
inconvénients aux habitants. L’intérêt privé prime sur l’intérêt général.