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Le jeudi 06 novembre 2013 la CLIS s’est réunie au siège de l’ISDND de Crépy en Valois.
Deux responsables de la société, Monsieur Jérôme Furet conseiller général, Madame Faivre adjointe au maire, le secrétaire général de la sous préfecture, des représentants du Conseil Général, de la DREAL, un membre du R.O.S.O. et deux membres de notre association étaient présents à cette réunion.
Monsieur Olivier Leroy, responsable du centre K2O fit une description de l’agence SITA Région IDF et du centre d’exploitation de Crépy en Valois :
- 3 000 collaborateurs ;
- 400 clients collectivités et 7 000 clients entreprises ;
- 8 centres de tri, 9 centres de valorisation énergétique, 1 unité de compostage et 1 unité de valorisation organique par méthanisation ;
- 21 ISDND (7 ouvertes et 14 en suivi post-exploitation ;
- 2 installations de stockage de déchets inertes (ISDI).
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<Historique du ISDND de Crépy en Valois/>
Gestion SITA FD (groupe SIA)
Ouverture du premier site en 1978.
Extension (casier 1 et 2) le 21 juin 1995.
Valorisation électrique du biogaz à partir du 18 avril 2002.
1ère mise en conformité à l’A.M.K2 par arrêté préfectoral du 22 avril 2003 et la 2ème mise en conformité par AP du 30janvier2008.
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Gestion K2O (groupe SITA)
Demande de changement d’exploitant en juin 2009.
Interruption temporaire de la réception des déchets le 30 juin 2006.
Dépôt d’un 1er dossier de mise en conformité des conditions d’exploitation le 14 août 2009 puis d’un 2ème dossier.
Après autorisation le 22 décembre 2010, début des travaux le 3 janvier 2011 et réouverture du site le 27 juin 2011.
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.<Description de l’installation de stockage de Crépy en Valois/>
Après l’arrêté préfectoral du 30 janvier 2008 complété par celui du 21 décembre 2010, l’exploitation est autorisée jusqu’en 2019.
L’installation s’étend sur une superficie de 40 ha dont 6,5 ha sont actuellement en exploitation avec une capacité totale de 1 200 000 tonnes et une capacité annuelle de 120 000 tonnes.
Le site certifié ISO 9 001 et 14 001 emploie 6 personnes avec 1 chef de centre, 1 chef d’équipe, 3 conducteurs d’engins et une assistante.
Un compacteur à déchets de 47 tonnes et un chargeur à chenilles permettent le maniement et le déblaiement des déchets.
Les horaires d’ouvertures actuels s’étalent du lundi au jeudi de 6h30 à 14h45 et le vendredi de 6h30 à 13h45.
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<Principe d’exploitation/>
Un contrôle et un suivi des déchets sont effectués depuis leur acceptation sur le site jusqu’à leur stockage définitif.
Une gestion rigoureuse des conditions d’apports par les clients (sécurité des déchargements et gestion des flux par 3 employés).
Un réaménagement progressif et traitement des effluents pour une protection optimale de l’environnement (traitement du biogaz et des lixiviats).
Un moteur à gaz produisant jusqu’à 7 GW d’électricité.
Pour améliorer cette production de biogaz, la société dotera prochainement le site d’un bioréacteur, technique innovante fondée sur la recirculation des lixiviats permettant d’augmenter la vitesse de dégradation des déchets, d’accélérer la production de biogaz et d’électricité, de diminuer les émissions de gaz à effets de serre et enfin de réduire la production de lixiviats (eaux pluviales ayant percolé dans les déchets).
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<Gestion des lixiviats/>
Chaque casier est hydrauliquement indépendant et équipé d’un puits de pompage. Les lixiviats sont ensuite acheminés vers un bassin tampon puis rejetés dans le réseau d’assainissement de la commune afin d’être traités en STEP urbaine (Station d’épuration des eaux usées).
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<Gestion du biogaz/>
Captage à l’avancé par 87 puits forés dans le massif de déchets et par des tranchées drainantes.
L’ensemble des points de mesures sont contrôlées hebdomadairement par une entreprise spécialisée.
Un moteur de combustion du biogaz d’une capacité de 750M3/h, produit 1,2MWh d’électricité avec un taux de fonctionnement horaire de 88% et une valorisation annuelle de 4 833 534 Nm3 de biogaz. (Taux de valorisation de 90%) mais fonctionne actuellement à 50% de ses capacités.
Une torchère de capacité de 1000M3/h peut brûler la totalité du biogaz si une panne se produit sur le générateur d’électricité, empêchant ainsi une explosion.
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<Suivi des eaux souterraines/>
Le réseau de contrôle est constitué de 6 piézomètres (PZ) situés en amont et en aval hydraulique.
La qualité des eaux est analysée semestriellement notamment pour le pH, les métaux lourds, les hydrocarbures totaux etc…) et tous les 4 ans au niveau du pH, la conductivité, COT, DCO DBO5, NH4+, MES, des nitrates, nitrites, métaux totaux, chlorure, hydrocarbures, sulfates, phosphates, phénols, potassium, sodium magnésium, bore fluorures (dernier contrôle en juin 2011).
La qualité des eaux souterraines est stable et globalement bonne à très bonne par rapport au système évaluation de la qualité des eaux souterraines pour la protection de l’eau potable hormis sur le PZ5 (situé en aval immédiat de l’ancienne zone) pour ce qui concerne les teneurs plus élevées en chlorures, NH4+, COT, conductivité, manganèse et sodium.
Le PZ6 montre une atténuation de ces teneurs en périphérie du site.
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<Principaux travaux réalisés en 2012/>
Mise en place d’une télésurveillance et déplacement du quai de vidage.
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<Les enjeux écologiques/>
- S’inscrire dans la continuité écologique locale avec le choix d’essences locales et la préservation des haies et bosquets existants ;
- Diversifier les milieux pour l’accueil d’une faune et flore remarquable ;
- Favoriser l’implantation naturelle de la faune locale, par l’adoption de semis légers anti-érosion avec fauche tardive, par une fauche différenciée et la préservation de zones refuges pour la flore et la faune.
- Pas d’emploi de phytosanitaires.
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<Les perspectives 2013 et 2014/>
Poursuite de l’optimisation du dégazage du site par le forage de puits de captage du biogaz au fur et mesure de l’avancée de l’exploitation.
L’intégration paysagère du site sera renforcée par l’implantation d’arbres et d’arbuste en bordure d’entrée du site pour diminuer l’impact visuel du casier 3.
La finalisation des travaux concernant le bioréacteur.
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Le représentant des installations classées pour l’environnement (ICPE) a indiqué lors de son intervention qu’aucune décision administrative n’a été prise en 2012-2013.
Depuis la mise en exploitation des 3 sous-casiers 3B-3C-3D aucune non-conformité n’a été décelée.
Le fonctionnement du piézomètre 4 a été régularisé.
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Madame Faivre adjointe au maire de Crépy en Valois a formulé une demande de la mairie pour la construction d’un réseau de chauffage urbain.
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Monsieur Yves Mouny, président de l’association Crépy environnement et qualité de la vie a vivement critiqué le projet de centre d’enfouissement technique de déchets au cœur du bois du roi à 3 km à vol d’oiseau de l’ISDND de notre ville.
De plus il ne comprend pas les incohérences des décisions de la Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement (DREAL) : Un avis défavorable pour le PLU de Péroy le Gombries et un avis favorable pour le PLU d’Ormoy Villers alors que la finalité de ces 2 PLU est l’installation d’une décharge au coeur d’un site classé et par là même, favoriser des intérêts privés.
Il se demande comment un tel projet a pu être inscrit au dernier plan départemental d’élimination des déchets, heureusement annulé depuis par le préfet de l’Oise.
D’autres solutions doivent être trouvées. Par exemple transférer dans des proportions raisonnables, à déterminer, vers l’ISDND de Crépy en Valois une partie des déchets prévus pour le bois du roi, provenant de l’Oise et dans des proportions limitées, des départements limitrophes. Ce transfert aurait pour but d’alimenter en biogaz le futur réseau de chaleur de notre commune en espérant que sa construction devienne un jour une réalité.
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Monsieur Jérôme Furet, conseiller général, a répondu que le dossier du nouveau PDEDMA est en préparation et que la concertation se fera, notamment avec les associations représentatives. Affaire à suivre.
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<Observations de notre association/>
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Actuellement il n’existe aucune crainte de pollution majeure. La seule gêne par intermittence pour les habitants de Crépy en Valois est olfactive.
La qualité des eaux souterraines est globalement bonne malgré une analyse moins satisfaisante au niveau de la première zone d’enfouissement.
Au terme de l’exploitation une période de surveillance de 30 ans est obligatoire. Il sera peut être nécessaire de prolonger la durée de la période de surveillance.
Actuellement les capacités d’enfouissement et d’incinération des déchets dans l’Oise sont supérieures aux besoins. Notre association privilégie le tri et la valorisation des déchets.
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Comité de rédaction de l’association Crépy environnement et qualité de la vie